La Charente, fleuve du Bassin Aquitain, est connu pour être un des fleuves les plus pollués de France. Aujourd'hui, les pratiques agricoles et viticoles sont montrées du doigt car elles menaceraient l'écosystème.
(photo : Wikimédia )
En Poitou-Charentes, l’ensemble des cours d’eau et des nappes phréatiques est concerné par la présence de polluants. En effet, les viticulteurs, pour désherber les vignes, utilisent des techniques comme le « désherbage en plein » . Cela consiste à appliquer un herbicide dans les vignes ce qui a pour conséquence la pollution des eaux. Les agriculteurs utilisent des pesticides, pour étendre leurs cultures, qui se retrouvent ensuite dans les eaux de la Charente.
Interrogé sur le sujet, Mr Eichert, adjoint au maire de Gensac la Pallue, nous a dit que sa commune était peu impactée par cette pollution mais que des sites internet comme « Charente Eau ou encore Charente Nature » montraient l'étendue des questions soulevées par l'utilisation de ces pesticides sur notre fleuve.
Ces sites permettent une meilleure compréhension de l’utilisation de pesticides dans le bassin charentais. On y découvre l’utilisation d'herbicides comme le glyphosate (désherbant total non sélectif, c’est-à-dire qui détruit l'ensemble de la végétation) ou encore l'Atrazine, (pesticide interdit depuis 2003) par les viticulteurs et agriculteurs. Le glyphosate est un herbicide classé comme « produit irritant, toxique et nocif pour les organismes aquatiques et dangereux pour l’environnement », classé dans la catégorie « cancérogène probable » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
Des tonnes de glyphosates
D'après la Banque Nationale de Vente de produits phytosanitaires, il a été vendu 770 tonnes de glyphosate en 2011 contre 600 tonnes en 2010. Ces pesticides contaminent les milieux, on va donc ensuite les retrouver dans les denrées alimentaires, dans les sols, dans les eaux ou dans l’air. L'agence de l’eau « Adour-Garonne » donne des chiffres concernant cette pollution. En 2011, entre Angoulême et Cognac, on trouvait « 6,52 microgrammes de polluants par litre d'eau » ce qui est très important. Il faut donc prendre des mesures pour que cette pollution n’entraîne pas des troubles graves pour la santé, comme le développement de cancers, et protéger la faune et la flore de notre fleuve.
Si l'utilisation des pesticides a été une nécessité il y a quelques années pour combattre le mildiou ou encore le phylloxera, qui a détruit le vignoble français, aujourd’hui il existe d'autres solutions. Parce que ces produits sont néfastes pour tous, leurs suppressions est devenu un enjeu majeur qu'il con0vient de traiter, surtout dans le cadre des rencontres sur l'environnement de la COP 21.
Denis G. & Martin C. 2°4